Un produit réalisé par Anatole Dymny
Prise de son : Aurélien Bolard
Arrangement musical et mixage : Thomas Peiser
Fanny Power est un air de danse du répertoire Irlandais, très souvent joué lors de sessions de musique traditionnelles (pubs irlandais, bals folks…). C’est une valse à trois temps, plutôt charmante.
J’ai eu l’idée, lors d’une session de musique ancienne à Chalon-sur-Saône, de profiter de l’ensemble baroque que nous étions pour jouer un arrangement « baroquisé » de cette valse.
J’ai donc œuvré à étoffer la mélodie avec une seconde voix, une voix basse ainsi qu’un continuo. C’est un projet qui a fait office d’exercice d’arrangement, d’enregistrement et de mixage.
J’ai utilisé le logiciel MuseScore pour écrire la partition. Le morceau étant court, l’ensemble des musiciens disposaient du conducteur (2 pages). La structure du morceau est assez classique, la mélodie se constitue en deux parties (A et B) et se joue en général trois fois.
Étant un de mes premiers arrangements, j’ai notifié quelques erreurs d’écriture. Tout d’abord le dessus 1 joue dans un registre légèrement plus grave que le dessus 2 ce qui est assez contre-intuitif. De plus, la basse continue n’est pas chiffrée. La partie de bas et de basse continue auraient pu être fusionnées en une seule partie de continuo.
L’ensemble musical était constitué de 7 musiciens : 2 Violons, 2 Flûtes à bec et 3 Continuistes (Clavecin, Viole de Gambe, Archiluth). Le placement des micros et l’enregistrement a été réalisé par un étudiant de la classe préparatoire aux métiers du son de Chalon-sur-Saône avec le matériel de l’espace Nicéphore-Cité.
Nous avons décidé de jouer le morceau trois fois, avec une dernière reprise de B pour conclure. Les flûtes jouent la premières fois, accompagnées des continuistes à bas volume (pizz…). Elles laissent place aux violons lors de la 1ère reprise. Enfin, on joue le morceau une dernière fois en tutti.
Le placement des micros est visible sur la vidéo, il est constitué d’un couple principal (AB), de deux appoints pour chaque violon (U87, KM184), d’un couple XY pour le clavecin (référence non-visible), de deux appoints pour la viole de gambe (TLM103, Coles 4038), Un couple XY (DPA) et un appoint (U87) pour l’Archiluth et un appoint pour les deux flûtes (TLM103). L’installation vidéo était assez sobre. Nous avions 2 caméras opérées par Anatole Dymny.
Nous avons effectué environ 3 prises au total afin de pouvoir effectuer un montage son et également pour pouvoir varier les plans de caméra. La première prise à donc servie pour effectuer un plan master, et puis les prises suivantes ont plus servies à réaliser des plans plus proches.
Le montage et le mixage du morceau a été effectué sur ProTools. Un premier travail a été de trier les différentes prises ainsi que de les superposer sur la timeline via l’outil des playlists de ProTools. J’ai réalisé environ une dizaine de points de montage, car j’avais la volonté de garder au maximum le sentiment d’un enregistrement naturel. Également, le tempo des différentes prises était variable, ce qui rendait difficile le masquage des coupes, et donc qui m’a forcé à réduire le nombre de points de montage.
Au mixage, avoir sous la main autant de sources était à la fois une chance et à la fois un défi assez complexe. Ma peur était de détruire le timbre des instruments à cause des problèmes de phase et de filtres en peigne. J'ai donc du appliquer un délai sur chaque appoint afin de ramener temporellement tous les micros au même endroit.